Vente aux enchères du fameux pendentif à la perle de Marie-Antoinette, qui l’eut cru ?

Un grand pendentif en forme de goutte de perle naturelle ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette, s’est récemment vendu à plus d’une trentaine de millions de dollars. La vente aux enchères organisée par de Sotheby’s s’est déroulée dans un hôtel ultra-luxueux sur les rives du lac Léman. L’évènement a notamment suscité un engouement fébrile chez les acheteurs.

Un prix record pour une perle aux enchères

Un pendentif orné d’un diamant ovale et une perle en forme de goutte appartenant à Marie-Antoinette avant sa décapitation pendant la Révolution Française, a été vendu aux enchères mercredi pour une incroyable somme de 36 millions de dollars. Selon Sotheby’s, la vente a été adjugée à un acheteur privé anonyme, sans donner plus de détails. Le montant a brisé son estimation qui était dans les 2 millions de dollars.

Dix autres articles qui composaient la collection, dont la valeur totale a été évaluée à environ 3 millions de dollars, ont également été vendus pour une somme combinée de près de 43 millions de dollars. Une broche en diamant, dont le prix de vente était fixé à environ 80 000 $ a été vendue 1,75 million de dollars, hors frais. C’est l’une des nombreuses pièces qui ont rapporté plus de 20 fois sa valeur estimée.

Les joyaux de Marie-Antoinette ont fait l’objet d’une vente de 100 bijoux détenus par la Maison royale italienne de Bourbon-Parma. Le lot à rapporté un total de 53,1 millions de dollars, comparativement à une estimation avant la vente de 4,2 millions de dollars. Une performance qui a battu un précédent record établi en 1987, lorsque Sotheby’s a vendu une collection de joyaux autrefois détenus par la House of Windsor.

Le long voyage des bijoux à travers l’Europe

Après sa mort en octobre 1793, les bijoux de la reine ont suivi un parcours sinueux mettant en lumière la dynamique du pouvoir européen aux XVIIIe et XIXe siècles. Ils furent envoyés à Bruxelles, gouverné par sa sœur, l’archiduchesse Marie-Christine. Les bijoux furent ensuite envoyés en Autriche, le pays natal de la reine de France, et sous la garde de son neveu, L’Empereur lui-même. En 1792, la famille royale est emprisonnée à Paris. Le roi et la reine furent exécutés l’année suivante et leur fils de 10 ans mourut en captivité. Seule leur fille, Marie-Thérèse de France, a survécu. Elle fut alors envoyée en Autriche en 1796, où elle reçut les bijoux de sa mère.

Marie-Thérèse de France n’ayant cependant pas eu d’enfants, a de ce fait décidé de léguer ses trésors à sa nièce et fille adoptive, Louise de France, duchesse de Parme. Celle-ci a les a laissés à son fils, Robert Ier (1848-1907), dernier duc de Parme au pouvoir.